L’exposition «Laughing Stock» consiste en une carte blanche donnée à l’artiste Mathias Pfund. Il a décidé de travailler à partir des collections du musée en réaccrochant une salle du premier étage. Sa proposition interroge l’«École du gris» qui aurait existé à La Chaux-de-Fonds durant l’entre-deux-guerres. Même si cette entité est mentionnée dans diverses sources, son existence historique n’est pas établie: elle est souvent revêtue d’intentions ambigües trahissant davantage le présupposé esthétique des critiques que révélant ses qualités propres. L’histoire de l’art connaîtrait d’ailleurs d’autres écoles du gris aux rhétoriques similaires…

Ce projet s’inscrit sur le terrain du double sens et explore avec distance une méthode de la fabrication de l’histoire de l’art, s’attachant plus à l’interprétation, aux goûts et aux valeurs entourant la peinture qu’à la peinture elle-même. L’intervention se camoufle dans la muséographie de l’institution et en emprunte l’autorité pour proposer un récit engageant l’image et les valeurs de l’art.

Avec des œuvres de Charles, Aimé, Aurèle et François Barraud, Pierre-Eugène Bouvier, Georges Dessouslavy, Charles Humbert, Pierre Jeanneret, Guido et Albert Locca, Jeanne Pellet, Lucien Schwob, Madeleine Woog et Philippe Zysset.

Mathias Pfund est né en 1992, il vit et travaille à Genève.

L’exposition a reçu le soutien de la Fondation Nestlé pour l’Art.